Retrouvailles mondaines
Retrouvailles mondaines...
Oh! Mais... Est-ce bien vous? Ma tendre, chère cousine,
Qu’un naufrage vous fit vous perdre en mer de Chine!
Vous ici, en ce lieu? Dois-je donc croire au miracle?
Marqué par votre présence en l’auguste cénacle?
Voyez mon empressement à vous dire ma joie!
Ma grande surprise, ma tendresse, et mon émoi.
Car enfin, l’on disait de vous, perdue corps et âme,
Laissant notre famille en la peine de ce drame...
Oui, chère cousine, c’est au milieu du Galion
Qu’après ce tragique naufrage, des eaux, sauvée,
Par l’un de notre lignée, croyez-le, un Baron !
Devinerez-vous qui, par devers vous m’a menée ?
Oui, vous l’avez compris, c’est le Baron de la Fronde
Celui-là même qui sans honte, osa vous séduire
Pendant que je songeais plus à vous qu’à l’autre monde
M’a confié que me revoir, serait pour vous, plaisir
S’il m’en coûte devoir remercier ce valdenier,
Qu'à cela ne tienne! Ma très chère Cunégonde,
Mon cœur est en joie, vous savoir encor de ce monde
Que j’en oublie ma vengeance bien volontiers;
J'ai conté fleurette en attendant votre venue
Vous voici aujourd’hui devant moi, genou plié.
Vous regarder ainsi baisser, et vous mettre à nu
Relevez-vous ! C'est plus que je n'en puis supporter.
Cunégonde me voici par vous, rebaptisée
J’étais Rosemonde, mais vous m’avez transformée
C’est par amour que je me suis laissé exalter
Emportée par votre parfum, j’ai tout oublié…
Masirène/Shérazade (09 septembre 2010)
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